Indicateur : 1.1.1b
Objectif 1 : Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde
Cible 1.1 : D’ici à 2030, éliminer complètement l’extrême pauvreté dans le monde entier (s’entend actuellement du fait de vivre avec moins de 1,25 $ des États‑Unis par jour)
Indicateur 1.1.1 : Proportion de la population vivant au-dessous du seuil de pauvreté fixé au niveau international, par sexe, âge, situation dans l’emploi et lieu de résidence (zone urbaine/zone rurale)
Information institutionnelle
Organisation(s) :
Organisation internationale du travail (OIT)
Concepts et définitions
Définition :
La proportion de la population active sous le seuil de pauvreté international de 1,90 $ américain par jour, également appelée taux de pauvreté des travailleurs, est définie comme la part des personnes actives vivant dans des ménages dont la consommation ou le revenu par habitant est inférieur au seuil de pauvreté international de 1,90 $ américain par jour.
Concepts :
Emploi : Toutes les personnes en âge de travailler qui, pendant une courte période de référence (une semaine), ont exercé une activité quelconque de production de biens ou de prestation de services contre rémunération ou profit.
Seuil de pauvreté : Seuil en dessous duquel les individus de la population de référence sont considérés comme étant pauvres et au-dessus duquel ils sont considérés comme n'étant pas pauvres. Le seuil est généralement défini comme les besoins monétaires par habitant dont un individu a besoin pour pouvoir faire l'achat d'un ensemble de biens et de services de base. Pour les besoins de cet indicateur, un seuil de pauvreté international absolu de 1,90 $ américain par jour est utilisé.
Ménage en situation de pauvreté : Les ménages sont définis comme étant pauvres si leur revenu ou leurs dépenses de consommation sont inférieurs au seuil de pauvreté compte tenu du nombre de membres dans le ménage et de sa composition (par exemple, le nombre d'adultes et d'enfants).
Travailleurs pauvres : Personnes actives vivant dans des ménages classés comme étant pauvres, c'est-à-dire dont le revenu ou le niveau de consommation est inférieur au seuil de pauvreté utilisé pour la mesure.
Justification :
Pour éradiquer la pauvreté, nous devons en comprendre les causes profondes.
Le taux de pauvreté des travailleurs révèle la proportion de la population active qui vit dans la pauvreté en dépit d'être employée, ce qui implique que leurs revenus liés à l'emploi ne sont pas suffisants pour les sortir, eux et leurs familles, de la pauvreté et leur assurer des conditions de vie décentes. L'adéquation des revenus est un aspect fondamental de la qualité de l'emploi, et ces déficits contribuent à maintenir les travailleurs et leurs familles dans la pauvreté.
La proportion de travailleurs pauvres (c'est-à-dire le taux de pauvreté des travailleurs) combine les données sur le revenu ou la consommation des ménages avec les variables du cadre de la population active mesurées au niveau individuel et met en lumière la relation entre l'emploi et la pauvreté des ménages.
Commentaires et limites :
Au niveau national, les comparaisons dans le temps peuvent être affectées par des facteurs tels que les changements de types d'enquêtes ou de méthodes de collecte de données. L'utilisation des PPA plutôt que des taux de change du marché garantit la prise en compte des différences de niveaux de prix entre les pays. Toutefois, on ne peut pas affirmer de manière catégorique que deux personnes dans deux pays différents, vivant avec moins de 1,90 $ américain par jour en PPA, sont confrontées au même degré de privation ou ont le même niveau de besoins.
La pauvreté dans le contexte de cet indicateur est un concept qui s'applique aux ménages, et non aux individus, et part du principe que les ménages mettent leurs revenus en commun. Cette hypothèse n'est pas toujours vraie.
En outre, le statut de pauvreté d'un ménage est fonction du salaire et des autres revenus liés à l'emploi obtenus par les membres du ménage qui ont un emploi, des revenus tirés de la possession d'actifs, plus tout autre revenu disponible tel que les paiements de transfert ainsi que du nombre de membres dans le ménage. Le fait qu'un travailleur soit considéré comme un travailleur pauvre dépend donc de son propre revenu, du revenu des autres membres du ménage et du nombre de membres dans le ménage qui doivent être soutenus. Il est donc souvent utile d'étudier la structure des ménages par rapport à la pauvreté des travailleurs.
Traitement des valeurs manquantes :
- Au niveau national
- Aux niveaux régional et mondial
Agrégats régionaux :
L'OIT produit des estimations mondiales et régionales de l'emploi par classe économique (et donc, des taux de pauvreté des travailleurs) en utilisant le modèle de l'emploi par classe de l'OIT. Ces estimations font partie de la série des Estimations et Prévisions de l'OIT, analysées dans les rapports de l'OIT sur les Perspectives mondiales de l'emploi et de la société. Pour plus d'informations sur le modèle utilisé pour obtenir ces estimations, il est possible de consulter le document de l'OIT “Employment and economic class in the developing world” ; (Kapsos et Bourmpoula, 2013), disponible à l'adresse suivante : http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---dgreports/---inst/documents/publication/wcms_216451.pdf
Sources des divergences :
Méthodes et instructions à la disposition des pays pour la compilation des données au niveau national :
Assurance de la qualité :
Sources de données
Description :
La source de données privilégiée est une enquête sur les ménages contenant des variables pouvant identifier de manière fiable à la fois le statut de pauvreté des ménages et l’activité économique des membres du ménage. Les exemples comprennent les enquêtes sur les revenus et les dépenses des ménages, les enquêtes de mesure du niveau de vie avec des modules sur l'emploi et les enquêtes sur la population active qui collectent des informations sur le revenu des ménages. Ces enquêtes présentent l'avantage de permettre que les variables relatives à la situation d'emploi et au revenu (ou aux dépenses de consommation) soient dérivées des mêmes ménages échantillonnés, idéalement pour la même période d'observation.
Les estimations de l'emploi dérivées d'une enquête auprès des ménages autre qu'une enquête sur la population active peuvent toutefois ne pas être les plus robustes en raison de la conception du questionnaire. De même, une enquête sur la population active peut ne pas être le meilleur instrument de collecte pour des données sur les revenus ou les dépenses de consommation des ménages, bien qu'un module de revenu puisse être conçu pour obtenir des résultats statistiquement fiables, notamment en assurant un chevauchement de la période d'observation entre les revenus (ou les dépenses de consommation) des ménages et la situation d'emploi.
Une autre possibilité consiste à combiner les données d'une enquête sur les revenus et les dépenses des ménages et d'une enquête distincte sur la population active lorsque les ménages répondants peuvent être appariés et que la cohérence sur une longue période d'observation entre les enquêtes peut être obtenue.
Processus de collecte :
Données disponibles
Description :
Séries chronologiques :
Désagrégation :
Des travaux sont en cours à la Banque mondiale pour des estimations désagrégées de la pauvreté.
Calendrier
Collecte de données:
Diffusion des données :
Fournisseurs de données
Principaux Institut nationaux de statistiques.
Compilateurs de données
OIT