Indicateur : 2.2.2b
0.a. Objectif
Objectif 2 : Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l'agriculture durable
0.b. Cible
Objectif 2.2 : D'ici 2030, mettre fin à toutes formes de malnutrition, notamment en atteignant d'ici 2025 les objectifs convenus au niveau international concernant le retard de croissance et l'émaciation chez les enfants de moins de cinq ans, et répondre aux besoins nutritionnels des adolescentes, des femmes enceintes et allaitantes et des personnes âgées
0.c. Indicateur
Indicateur 2.2.2 : Prévalence de la malnutrition (indice poids/taille supérieur à +2 écarts types ou inférieur à -2 écarts types par rapport à la médiane des normes de croissance de l'enfant définies par l'OMS chez les enfants de moins de 5 ans, par type (surpoids et émaciation)
0.e. Mise à jour des métadonnées
2016-12-02
0.f. Indicateurs connexes
Indicateurs connexes à partir de février 2020
0.g. Organisation(s) internationale(s) responsable(s) de la surveillance mondiale
Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF)
Organisation mondiale de la Santé (OMS)
Banque mondiale (BM)
1.a. Organisation
Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF)
Organisation mondiale de la Santé (OMS)
Banque mondiale (BM)
2.a. Définition et concepts
Définition :
Prévalence de l'émaciation (poids pour la taille inférieur à -2 écart-type par rapport à la médiane des normes de croissance de l'enfant de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS)) chez les enfants de moins de 5 ans.
Concepts :
L'indicateur officiel des OMD est l'émaciation et elle est évaluée en utilisant le poids par rapport à la taille. Cependant, l'émaciation peut également être évaluée par la circonférence moyenne du bras (MUAC). Les estimations de l'émaciation basées sur la MUAC ne sont pas prises en compte dans l'ensemble de données conjoint. De plus, alors que l'émaciation constitue la principale forme de malnutrition aiguë modérée (MAM), il existe des enfants souffrant de malnutrition aiguë qui ne seraient pas détectés avec le poids par rapport à la taille ou la MUAC, à savoir ceux présentant un œdème bilatéral par piqûres (caractérisé par des pieds, un visage et des membres enflés). Pour les enquêtes qui rapportent des cas d'oedèmes, ceux-ci sont inclus dans la prévalence de valeur faible pour le poids par rapport à la taille dans l'ensemble de données conjoint.
3.a. Sources de données
Pour la majorité des pays, les enquêtes auprès des ménages représentatives au niveau national constituent la source de données. Pour un nombre limité de pays, les données des systèmes de surveillance sont utilisées si une couverture suffisante de la population est documentée (environ 80 %). Pour les deux sources de données, les mesures de la taille et du poids de l'enfant doivent être recueillies selon les techniques de mesure standard recommandées (OMS 2008).
3.b. Méthode de collecte des données
L'UNICEF, l'OMS et la Banque mondiale examinent conjointement de nouvelles sources de données pour mettre à jour les estimations au niveau des pays. Chaque agence utilise ses mécanismes existants pour obtenir des données.
Pour l'OMS, voir la méthodologie de la base de données publiée (de Onis et al. 2004). Pour l'UNICEF, le groupe de spécialistes des données et de la surveillance travaillant aux niveaux national, régional et international dans 190 pays, fournit régulièrement un soutien technique pour la collecte et l'analyse des données. Au cours des 20 dernières années, l'UNICEF a entrepris un processus annuel de mise à jour de ses bases de données mondiales, appelé « Country Reporting on Indicators for Goals (CRING) ». Cet exercice est réalisé en étroite collaboration avec les bureaux régionaux de l'UNICEF afin de s'assurer que les bases de données globales de l'UNICEF contiennent des données actualisées et comparables au niveau international. Les bureaux régionaux de l'UNICEF sont invités à soumettre, via un système en ligne, des données représentatives au niveau national pour plus de 100 indicateurs clés sur le bien-être des femmes et des enfants, y compris le retard de croissance. Le personnel de ces bureaux, travaille avec leurs homologues locaux pour s'assurer que les données les plus pertinentes sont partagées. Les mises à jour envoyées par les bureaux régionaux sont ensuite examinées par des spécialistes sectoriels au siège de l'UNICEF afin de vérifier la cohérence et la qualité générale des données des estimations soumises et de les réanalyser si possible. Cet examen est basé sur un ensemble de critères objectifs afin de garantir que seules les informations les plus fiables sont incluses dans les bases de données. Une fois l'examen effectué, une rétroaction est disponible sur l'acceptation ou non de points de données spécifiques. Si ce n'est pas le cas, cette dernière informe des raisons de ce rejet. L'UNICEF utilise ces données obtenues par le biais de CRING pour alimenter l'ensemble de données conjoint. La Banque mondiale fournit des estimations disponibles par le biais des enquêtes sur la mesure du niveau de vie (LSMS). Cette situation nécessite généralement une nouvelle analyse des ensembles de données étant donné que les rapports des LSMS ne présentent souvent pas les données sur le retard de croissance.
3.c. Calendrier de collecte des données
Les sources de données sont actuellement mises à jour afin d'alimenter la production d'estimations mondiales et régionales pour 2017 et l'ensemble de données nationales mises à jour qui seront publiées en mai 2017.
3.d. Calendrier de diffusion des données
La prochaine publication des estimations mondiales/régionales et de l'ensemble des données nationales actualisées est prévue pour mai 2017. Les estimations mondiales et régionales sont publiées chaque année en mai à partir de 2017. L'ensemble de données nationales est mis à jour et publié plus souvent que les estimations mondiales/régionales. Bien qu'un calendrier fixe n'ait pas encore été établi, il y a eu au moins deux mises à jour annuelles (une coïncidant avec la publication annuelle des estimations régionales/mondiales et au moins une autre mise à jour à un autre moment de l'année).
3.e. Fournisseurs de données
Les fournisseurs de données varient et sont le plus souvent des ministères de la Santé, des bureaux nationaux de statistique ou des instituts nationaux de nutrition.
3.f. Compilateurs des données
UNICEF, OMS et le groupe de la Banque mondiale
4.a. Justification
La croissance de l'enfant est un résultat internationalement accepté reflétant l'état nutritionnel de l'enfant. L'émaciation infantile fait référence à un enfant trop maigre pour sa taille et est le résultat d'une perte de poids rapide récente ou d'un manque de poids. Un enfant émacié modérément ou gravement a un risque accru de décès, mais un traitement est possible. L'émaciation infantile est l'un des indicateurs cibles de la nutrition de l'Assemblée mondiale de la Santé.
4.b. Commentaires et limites
Les estimations de l’enquête comportent des niveaux d’incertitude dus à la fois à l’erreur d’échantillonnage et à l’erreur non due à l’échantillonnage (p. ex., erreur technique de mesure, erreur d’enregistrement, etc.). Aucune des deux sources d’erreurs n’a été pleinement prise en compte pour établir des estimations ni au niveau national, ni aux niveaux régional et mondial. Les enquêtes sont menées à une période spécifique de l'année, généralement sur quelques mois. Cependant, cet indicateur peut être affecté par la saisonnalité, les facteurs liés à la disponibilité de la nourriture (p. ex., les périodes de pré-récolte), les maladies (p. ex., la saison des pluies et la diarrhée, le paludisme, etc.) et les catastrophes naturelles et les conflits. Par conséquent, les estimations pays-année ne sont pas nécessairement comparables dans le temps. C'est pourquoi seules les dernières estimations sont fournies.
4.c. Méthode de calcul
Les estimations de l'enquête sont basées sur une méthodologie standardisée utilisant les normes de croissance de l'enfant de l'OMS telles que décrites ailleurs (Réf : manuel du logiciel Anthro). Les estimations mondiales et régionales sont basées sur la méthodologie décrite dans le document de UNICEF-OMS-Banque mondiale : « Joint child malnutrition estimates - Levels and trends (UNICEF/WHO/WB 2012) ».
4.f. Traitement des valeurs manquantes (i) au niveau national et (ii) au niveau régional
- Au niveau national :
Aucune méthode d'imputation n'est appliquée pour obtenir des estimations pour les pays ou les années où aucune donnée n'est disponible.
- Aux niveaux régional et mondial :
Les pays et les années sont traités comme manquants de manière aléatoire selon une approche de modélisation à plusieurs niveaux (International Journal of Epidemiology 2004;33:1260-70).
4.g. Agrégations régionales
Des agrégats régionaux sont disponibles pour les classifications suivantes : ONU, OMD, UNICEF, OMS, les régions et les groupes de revenus de la Banque mondiale.
5. Disponibilité des données et désagrégation
Disponibilité des données :
Plus de 150 pays.
Séries chronologiques :
Au niveau national, des données sont fournies pour les années où les enquêtes sont incluses dans l’ensemble de données conjoint. Les années d’enquête vont de 1983 à 2016. Pour les niveaux mondial et régional, les estimations ne sont fournies que pour la dernière estimation disponible lors de sa publication chaque année (c’est-à-dire que dans l’édition de septembre 2016 des estimations conjointes de la malnutrition (JME), la seule estimation disponible était pour 2015 et aucune série chronologique n’a été fournie).
Désagrégation :
Les estimations mondiales et régionales se réfèrent au groupe d’âge des enfants de moins de 5 ans, tous sexes confondus. Des données ventilées par pays sont disponibles dans la majorité des enquêtes auprès des ménages et le groupe UNICEF - OMS - Banque mondiale élargit l’ensemble de données conjoint pour inclure des estimations infranationales et stratifiées (p. ex., sexe, groupes d’âge, richesse, éducation des mères, résidence) en 2017.
6. Comparabilité / Dérogation des normes internationales
Sources des divergences :
L'approche d'analyse standard pour construire l'ensemble de données communes vise à une comparabilité maximale des estimations des pays. Pour l'inclusion des estimations de l'enquête dans l'ensemble de données des estimations conjointes de la malnutrition (JME), le groupe inter agences applique des critères d'évaluation de la qualité de l'enquête. Lorsque la documentation est insuffisante, l'enquête n'est pas incluse tant que les informations ne sont pas disponibles. Lorsque des données brutes sont disponibles et qu'une question se pose sur l'approche d'analyse, une nouvelle analyse des données est effectuée selon la méthodologie standard. Des divergences entre les résultats de l'approche standardisée et ceux qui sont déclarés peuvent se produire pour diverses raisons (par exemple, utilisation de normes différentes pour le calcul du score z, imputation du jour de naissance lorsque celui-ci est manquant, utilisation de l'âge arrondi en mois, utilisation de systèmes de marquage différents pour l'exclusion des données). Pour les enquêtes basées sur les précédentes références du « National Center for Health Statistics (NCHS) » et de l'OMS, et pour lesquelles les données brutes ne sont pas disponibles, une méthode de conversion des scores z basée sur les normes de croissance des enfants de l'OMS est appliquée (Yang et de Onis, 2008). En outre, lorsque les enquêtes ne couvrent pas l'intervalle d'âge 0-5 ans, ou sont uniquement représentatives des zones rurales, un ajustement basé sur d'autres enquêtes pour le même pays est effectué. Tout ajustement ou conversion est indiqué de manière transparente dans l'ensemble de données commun annoté.
7. Références et documentation
(Toutes les références sont en anglais)
URL :
data.unicef.org/nutrition/malnutrition.html;
http://www.who.int/nutgrowthdb/estimates2014/en/;
http://datatopics.worldbank.org/child-malnutrition;
Références :
Fonds des Nations Unies pour l'enfance, Organisation mondiale de la Santé, Banque mondiale (2012). UNICEF-OMS-Banque mondiale « Joint Child Malnutrition Estimates ». (UNICEF, New York; OMS, Genève; Banque mondiale, Washington, DC ; 2012).
de Onis M, Blössner M, Borghi E, et autres (2004), Methodology for estimating regional and global trends of childhood malnutrition.nternational Journal of Epidemiology, 33(6):1260-70.
Yang H et de Onis M. Algorithms for converting estimates of child malnutrition based on the NCHS reference into estimates based on the WHO Child Growth Standards
BMC Pediatrics 2008, 8:19 (05 mai 2008)
(http://www.biomedcentral.com/1471-2431/8/19).
Organisation mondiale de la Santé (2008). « Training Course on Child Growth Assessment ». Genève, OMS, 2008.
International Journal of Epidemiology 2003;32:518-26